Il y a le temps qui dévore les secondes
Derrière lequel on fonce sans jamais l’attraper
Filant comme le vent, phagocytant le monde
Défiant tous les idiots croyant le maitriser
Il y a le temps fragment d’éternité
Celui de l’amour ou d’un bonheur soudain
Qui comme la vague au rythme des marées
Vient caresser nos cœurs, soulageant nos chagrins
Il y a le temps qui fâche
Et celui des blessures
Un coup de cravache
Une cuisante morsure
Il y a le temps pour soi
Et celui pour les autres
Mon « je » ne respire pas
Sans le souffle du « vôtre »
Il y a le temps qui défie la patience
Se jouant de nous en toute impunité
Celui de la douleur ou celui de l’absence
Qu’on ne peut s’épargner
Il y a le temps qu’on s’offre
Pour ne pas s’asphyxier
Une petite apostrophe
Parenthèse enchantée
Il y a le temps de l’indifférence
Peut-être le plus meurtrier
Qui brise la bienveillance
De notre humanité
Il y a le temps d’hier
Et celui de demain
Soulignant l’éphémère
De notre quotidien
Il y a le temps qui passe tout simplement
Rythmant nos pas sur le chemin
D’une vie dont on apprend finalement
Qu’elle ne s’égrène qu’au temps présent.
Lili Saint Laurent ©️ 2023