De rouille et d’os c’est comme un uppercut en pleine face qui vous laisse à terre, exsangue !
Ce film m’a bouleversée. C’est violent et beau dans tous les sens du terme. On se retrouve projeté dans un univers complexe, de ceux qui vous brouillent la vue et tous vos repères.
Comme ballotté vigoureusement dans un tambour de machine à laver avec une lessive puissante, un adoucissant sans pathos et une larme de javel !
En ce qui me concerne, l’écho est d’autant plus fort, car ce film puise sa force au travers de deux personnages (époustouflants !) brisés par la vie, mais plus vivants que la plupart d’entre nous. Et non, ce film n’est pas un film sur le handicap comme ‘Intouchables’, il est bien plus que cela !
Un hymne à la vie, à l’amour sur fond de crise sociale et humaine.
Seul Jacques Audiard pouvait réussir un tel pari sans complaisance, sans faux-semblant, ni de bons sentiments. Il faut sûrement une bonne dose d’inconscience ou de courage pour se rendre jusqu’à la salle de cinéma, mais on en ressort grandi !