Depuis quelques jours, mon espace déjà si petit est devenu microscopique !
Parkinson me ronge les sens
Il n’y a plus de nord, il n’y a plus de sud. Le temps est suspendu. Tout est bousculé, chamboulé. J’ai le cœur à l’envers, les larmes au bord des yeux. Mais, je cherche encore la lumière et l’espoir. Je ne sais pas de quel bois je suis faite, mais il est solide. J’ai de la chance !
Et je cherche un sens à tout cela !
L’opération du cerveau plane au-dessus de moi comme un vautour. Un gros nuage noir qui obscurcit mon ciel. On a beau me dire que c’est dans la logique des choses, que je ne souffrirais plus. Il faudrait peut-être que je me rrésigne, que j’accepte de baisser les bras, mais je ne sais pas pourquoi cela sonne comme une défaite. Une petite voix dans ma tête qui refuse de prendre le chemin des écoliers.
Entre colère et paix intérieure
Je vacille comme un bateau dans la tempête. La fatigue et la douleur me mettent souvent les nerfs en pelote. Mais heureusement, nos longues années de vie commune m’ont adoucie, polies. Et même si ça tangue sévère, je vise le ciel bleu encore et toujours ! C’est éreintant, mais cela m’éloigne de la folie, de la paralysie et de la peur.
Je cherche encore un peu de bonheur
Cela me donne l’énergie de remettre un pied devant l’autre, de me recentrer. Je veux encore me donner une chance d’y arriver, de surmonter cette épreuve avec calme et sérénité. Le pari est loin d’être gagné, mais il en vaut la chandelle.
Alors pour les prochaines heures
Dans mon petit royaume, je mets en place un siège digne des plus grandes batailles. Beaucoup de sport, une alimentation équilibrée, du sommeil… Et le plus important, de l’amour et du rire encore et toujours !
Et pour demain ?
Cela me parait si loin ! Une prison corporelle, une opération ? Je ne sais pas et finalement, je me rends compte que cela n’a plus beaucoup d’importance… Je m’arrête à aujourd’hui où malgré la douleur, j’ai réussi à marcher plus d’une heure sous un soleil hivernal… Le sourire de mes amis, l’amour de mon prince charmant… Et la préparation d’une lecture publique de mes poésies !
Demain, est en chemin… Demain, est encore loin…
Ariane
21 mars 2018 @ 13h20
C'est beau ! Je t'envoie tout l'amour que je peux, tatie Délice
Lili Saint Laurent
21 mars 2018 @ 15h42
Merci ma belle ! Gros bisous
Anonyme
22 mars 2018 @ 16h28
Accroches toi, on est là ! Ton Z.
Anonyme
23 mars 2018 @ 18h50
A chaque écrit que tu publies, je suis touché par la profondeur des émotions que tu fais passer au travers des mots.
Accepter l'opération n'est pas forcément un échec mais peut être un nouveau départ.
Je sais que l'on ne peut se mettre à votre place, le choix vous appartient et il est difficile…
Je crois qu'il faut pouvoir faire la part des choses. Je partage chaque jour cette souffrance que cette maladie vous occasionne et je vous admire.
Ne baissez pas les bras il y a encore beaucoup de joie et de bonheur à vivre…….
Encore merci pour cette leçon de courage …………………………………………………. Jacques
Le Dab
23 mars 2018 @ 20h07
Je suis impatient de visiter cette année ce petit royaume dont la Reine, sereine dans l'adversité, poète, nous vante les bienfaits, pour lui transmettre mes encouragements de vive voix et mes éloges. Au demeurant, il n'est pas illogique que son administration puisse apparaître parfois pesante. Les devoirs de la charge :>))
Bisous.
La galerie des égarés
26 mars 2018 @ 11h04
Écrire, pour oublier qu’on a mal
Le tango du mal foutu.
C'est un pantin tout mal foutu, il s'avance sur la piste de danse tout de guingois. Il s'avance alors que ses membres inférieurs refusent de lui obéir. Mettre un pied devant l'autre est une Terrible épreuve. Tout est douloureux et difficile.
Son cerveau ne répond plus.
Son cerveau, le même, entend pourtant les accents du tango argentin. Il a envie de s'abandonner au rythme.
Son cerveau refuse et désire à la fois.
Avancer, reculer, vouloir, refuser, avoir la volonté de, décider, trancher.
Mais qui c'est le chef dans ton bordel de corps ?
Les bras qui s'agitent tout seuls, la tete qui balance sans qu'on lui demande rien, le cerveau qui refuse d'activer les jambes, mais qui permet à la main de trembler.
Quelle anarchie !
C'est un pantin tout mal foutu au bord d'une piste de danse. Il a les fusibles grillés, il court-circuite à mort. Vas y, vas y pas.
Puis sans réfléchir, il s'élance. La même folie qui le paralysait lui fait maintenant faire des gestes dingues, fous, des gestes pas croyables mais d'une justesse infinie par rapport au rythme du tango.
Justes et dingues à à fois,
Pertinents et déplacés,
Endiablés et cadencés
Où est le vrai, où est le faux ?
Quelle est la limite ? Borderline.
Moi, je ne sais pas. Tango, pas cadencé, paralysie.
Aller, partir, revenir, s'arrêter, revenir en arrière, je ne sais plus.
Lili Saint Laurent
4 avril 2018 @ 14h43
Tu es plus que là ! Tu es au centre de ma vie, mon bonheur et ma boussole ! Merci tellement !!! Je t'aime si fort !
Lili Saint Laurent
4 avril 2018 @ 14h57
Merci pour ce beau message qui me touche beaucoup ! Je sais pour l'opération… Je réfléchis encore… Ce n'est pas du courage. Mais plus une question de survie et d’inconscience, mâtinée d’un optimisme sans faille et d'amour de la vie. En tous les cas, une de belles surprises que m'a offerte cette épreuve, c'est de vous avoir rencontrés ! J'espère vraiment que nous aurons l'occasion de passer vous voir ou que vous reviendrez ici… Votre présence à mes côtés est un magnifique cadeau de la vie ! Affectueuses pensées et gros bisous. Lili
Lili Saint Laurent
4 avril 2018 @ 15h07
A tout bientôt, alors ! Gros bisous
Lili Saint Laurent
4 avril 2018 @ 15h14
Un va-et-vient permanent entre le blocage et la liberté de mouvement… Entre le pas de danse et le pas de trop qui nous entraîne dans une chute vertigineuse ! J’avoue moi aussi… je perds souvent pied ! Amitiés. Lili
pesez
5 décembre 2018 @ 21h40
Lili
Je te glisse mon 0631010285 .trop de mal a taper qq mots avec ce doigt qui begaille
Lili Saint Laurent
20 décembre 2018 @ 17h06
Aurais tu un número fixe pour que je puisse t’appeler ? Merci ?