Il est impossible d’imaginer à quel point ce Fils de Park’s est borné et casanier !
Après toutes ces années de cohabitation forcée, je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi il s’évertue à me pourrir la vie même dans les moments les plus heureux.
Son obstination à vouloir vivre dans une bulle protectrice frise parfois le ridicule voir même, la stupidité
Comment peut-il raisonnablement croire que l’on peut vivre sans émotion aucune? Qu’espère t-il d’une vie linéaire comme un encéphalogramme plat ? Cela reste un mystère pour moi…
J’ai beau essayer de comprendre, de parlementer, de lui offrir une vie la plus douce possible, rien n’y fait
Il ne veut rien entendre et s’oppose violemment à mes choix me rendant la vie impossible. Et malheureusement pour moi, son pouvoir de nuisance est immense et nos différends ont un fort impact négatif sur ma santé.
Notre plus grande discorde actuellement réside dans le fait que je lui impose un déménagement non pas, dans la ville d’à côté (ce qui serait déjà en soi une épreuve…) mais carrément dans un autre pays.
Et là, c’est la catastrophe ! Rien ne peut apaiser l’angoisse lancinante qu’il diffuse en continu dans mon cerveau, transformant mon corps en statue de pierre. Refusant en bloc tout changement, il n’aspire plus qu’à rester dans le sofa, tout en essayant de m’entrainer dans sa spirale d’inaction et de colère.
Et moi, je suis là hagarde et souffrante mais toujours combattante et optimiste
Nous avons déjà traversé bien des épreuves ensemble, expérimenté deux systèmes de santé européens, appris une autre langue, et alors ? Cette terre d’accueil m’a offert tout le support médical nécessaire et même peut-être plus que je n’aurais jamais osé l’espérer. Alors pourquoi refuser aujourd’hui l’opportunité d’en tester un troisième ?
Tout simplement parce que le malaise est bien plus profond que cela. La maladie de Parkinson est un syndrome déroutant qui perturbe tous nos sens et l’essence même de notre vie.
Et le moindre choc émotionnel, changement dans nos habitudes de vie, stress ou petit virus de grippe peuvent avoir des conséquences désastreuses sur notre quotidien. Je suis donc bien consciente de ne pas choisir la route la plus simple, vous me direz même, que je suis inconsciente d’en choisir une autre. Mais cela est plus fort que moi !
Ce Fils de Park’s m’a amoindrie, blessée parfois, mais il m’a également endurcie, me rendant plus combattante que jamais
M’offrant dans le même temps la force du compromis et de la sagesse.
C’est pourquoi, malgré la souffrance physique qu’engendre une telle décision, je vais la prendre sans hésiter ! Et tout en m’appuyant sur mon expérience passée, je suis sûre que je serai maintenant capable de choisir un lieu de vie adapté à mon handicap.
Ce choix est à la fois douloureux et salvateur, épuisant et régénérant, obscur et lumineux.
Il est à l’égal de ce Fils de Park’s, une terre aride bordée de champs d’espoir.
Klaiman
6 février 2014 @ 0h20
Tellement vrai, tellement çà ! Plus on avance et plus les combats sont rudes, mais plus la détermination et la combativité se renforcent. C'est peut-être une guerre perdue d'avance mais chaque bataille gagnée est un trophé lancé à la gueule de ce Fils de Park.Ce tueur de neurones s'est invité dans mon cerveau, mais c'est encore moi le patron ! 😉
Tu déménage pour un climat plus adapté ? Ca m'intéresse parce que j'y songe…
Merci pour ce que tu écris !
Unknown
16 janvier 2017 @ 10h49
Comme c'est vrai! Ce fils de Park. Nous pourri la vie,il est entré chez nous sans invitation.Mais il faut lui tenir tête.
Nous aussi nous avons quitté la France pour le Portugal ou le climat est plus agréable. Mais retournons en france pour les consultations neurologiques
Bon courage à toi
Lili Saint Laurent
16 janvier 2017 @ 12h12
Merci beaucoup ! Bon courage à vous aussi. Amitiés