Il n’est pas de jours où le débat secteur public/privé ne soit remis sur la table. Et, dans le domaine des bibliothèques et de l’Art en particulier, cette question est cruciale, car notre patrimoine possède une forte valeur marchande.
Chacun d’entre nous saupoudrant ce débat de son grain de sel, apportant ainsi de l’eau au moulin, et le transformant peu à peu en un bruit de fond qui ronronne sans fin…
Mais malheureusement quand un événement nous sort brusquement de notre torpeur intellectuelle, notre douleur est immense ! La question paraît insoluble, mais en contrepartie, la disparition de notre patrimoine mondiale semble elle, bien réelle, toujours imminente et omniprésente.
Alors en ce jour, mon cœur saigne à l’unisson de celui de la Bibliothèque de Naples où le pillage des collections, sciemment planifié et exécuté, l’a subitement privée de sa vocation intrinsèque, à savoir la protection et la conservation de notre héritage commun.
Résonne alors à nos oreilles cette affreuse ritournelle : n’avons nous pas volontairement fait rentrer le loup dans la bergerie ? Rebalançant ainsi à nouveau et ultra violemment cette question lancinante sur le devant de la scène…
J’ai d’abord cru à une blague digne du 1er avril, trouvant même le scénario superbement ficelé à l’instar d’un grand polar. Mais nous sommes au mois de juillet et les infos se recoupent peu à peu, validant cette terrible tragédie, qui touche même, au passage, certains de ses plus grands auteurs, tel Virgile. Quelle ironie !