Soudain il sort de sa tanière
Faisant fi du traitement
Si fort, si fier
Il crève l’écran
Mon ciel s’obscurcit
Pour quelques heures
En mode survie
J’accepte la douleur
Mon corps se tord
Mes mouvements s’accélèrent
Mes muscles dans l’effort
Me font perdre tous repères
Chaque seconde est de trop
Chaque minute éternelle
Mesurant le tempo
D’un monde si cruel
Plus de combat
Plus de pleurs
Plus de cri
Ni d’effroi
Résignée
Ligotée
Malmenée
Emprisonnée
Sans plus de rancoeur
Avec résignation
J’attends mon heure
Celle de la libération
Le moment magique
Où mon corps exténué
Loin des forces telluriques
Peut se régénérer
L’esprit un peu chagrin
Et le coeur à l’envers
Reprenant mon chemin
Vers la lumière
Cela me parait déjà si loin
Voir même imaginaire
Un brouhaha anodin
Une chimère
Et je remercie la vie
Pour cette inconscience
Pour cette forme d’oubli
Qui sonne la résilience
Marie Christine O Dowd
8 décembre 2015 @ 4h35
Il fait couler beaucoup d'encre ce Parkinson ,trop peut être ? Au contraire pas assez. il faut en parler car il fait souffrir tellement de personnes
Mais quand c'est sous la plume de Lili , c'est si bien écrit qu'on pourrait presque lui pardonner d'être ainsi
Cependant nous retrouvons vite nos esprits après cette jolie poésie
Et te voila à nouveau maudit vilain Parki.
Floé
8 décembre 2015 @ 11h29
Magnifique. Tellement émouvant. Tu nous partages toujours un peu plus cet étranger qui devient familier, pour toi comme pour nous, mais jamais autant que pour toi. Et par dessus tout, tu nous offres cette lumière, douce et forte, peinée et joyeuse, amoureuse de la vie. Cette force qui te traverse et t'irradie au point de nous envelopper de ses grands bras et de nous rappeler que la vie, si difficile soit-elle parfois, peut rester lumineuse. Alors Bravo à toi pour cette puissance qui nous éclaire et Merci d'être là!