Si dans chaque jour
S’ébauche le dernier
Le mot toujours
Est reconditionné
Une nouvelle cadence
Celle d’un battements de cils
T’accueille avec violence
Sur une terre hostile
D’abord tu balbuties
Criant à l’injustice
Combattant sans répit
La peur du précipice
Tu épuises tes secondes
Cédant à la panique
Ton énergie féconde
Devient microscopique
Et ni les larmes
Ni les pleurs
Freinent ce drame
Rallongent les heures
Devenir fou
À en crever
Tordre le cou
Au balancier
Ironie du sort
Ce contre-temps
Brise tes efforts
Trop rapidement
Survivre
C’est l’imminent
Qui délivre
Ton présent
L’instant futile
Parfois inconséquent
Volé à la faucille
Qu’on transforme en diamant
D’un état d’urgence
Permanent
Viser l’état de chance
D’être simplement vivant
Ici et maintenant.
Lili Saint Laurent © 2020
Caryl
2 mai 2020 @ 13h41
et dire que notre chance est de connaître un diamant comme toi Lili
Lili Saint Laurent
2 mai 2020 @ 13h43
My dearest Caryl, thank you so much! Love and kisses
isabelle SCAPPAZZONI
2 mai 2020 @ 14h24
Coucou ma copiiiiiiine, la première lecture me rend triste mais la deuxième me montre ta force et ta poésie… ?????
Lili Saint Laurent
2 mai 2020 @ 15h11
❤️❤️❤️
Nath
2 mai 2020 @ 15h04
J’aime beaucoup. C’est un très beau poème. Merci!?
Lili Saint Laurent
2 mai 2020 @ 15h12
Merci ma belle ! J’espère que tu vas bien ! gros bisous ?
Arno
2 mai 2020 @ 17h11
Le monde est fou mais ta poésie nous éclaire. Merci !
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 8h40
Et l’amour ???
Le Dab
2 mai 2020 @ 19h29
Puisqu’il est merveilleux d’habiter la Terre en poète comme tu le fais, Lili
Un petit rappel à l’occasion…
Le Dab
GRACIAS A LA VIDA
Gracias a la vida
Merci à la vie
Que me ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me dio dos luceros
Elle m’a donné deux étoiles
Que cuando los abro
Que quand je les ouvrent
Perfecto distingo
Une parfaite distinction
Lo negro del blanco
Du noir du blanc
Y en el alto cielo su fondo estrellado
Et dans le ciel haut son fond étoilé
Y en las multitudes
Et dans les multitudes
El hombre que yo amo.
L’homme que j’aime
Gracias a la vida
Merci à la vie
Que me ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me ha dado el oído
Elle m’a donné l’ouïe
Que en todo su ancho
Que dans toute sa grandeur
Graba noche y día
Qui enregistre nuit et jour
Grillos y canarios
Criquets et canaris
Martillos, turbinas, ladridos, chubascos
Marteaux, turbines, écorces, averses
Y la voz tan tierna de mi bien amado.
Et la voix si douce de mon bien-aimé
Gracias a la vida
Merci à la vie
Que me ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me ha dado el sonido
Elle m’a donné le son
Y el abecedario
Et l’alphabet
Con él las palabras
Avec lui les mots
Que pienso y declaro
Que je pense et déclare
“madre, amigo, hermano”
”mère, ami, frère”
Y luz alumbrando la ruta del alma del que estoy amando
La lumiere illuminant la route de l’âme de celui que j’aime
Gracias a la vida
Merci à la vie
Que me ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me ha dado la marcha
Elle m’a donné la marche
De mis pies cansados
De mes pieds fatigué
Con ellos anduve
Avec eux j’ai marché
Ciudades y charcos
Villes et flaques d’eau
Playas y desiertos, montañas y llanos
Plages et déssert, montagnes et lac
Y la casa tuya, tu calle y tu patio.
Et ta maison, ta rue et ta cour
Gracias a la vida
Merci à la vie
Que ma ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me dio el corazón
Elle ma donné le coeur
Que agita su marco
Qui agite son cadre
Cuando miro el fruto
Quand je regarde le fruit
Del cerebro humano
Du cerveau humain
Cuando miro el bueno tan lejos del malo
Quand je regarde le bien si loin du mal
Cuando miro el fondo de tus ojos claros.
Quand je regarde le fond de tes yeux clairs
Gracia a la vida
Merci à la vie
Que me ha dado tanto
Qui m’a tant donné
Me ha dado las risas
Elle m’a donné les rires
Y me ha dado el llanto
Et ma donné les pleurs
Así yo distingo
Ainsi je le distingue
Dicha de quebranto
Dite de coupure
Los dos materiales que forman mi canto
Les deux matériels qui forment mon chant
El canto de todos que es el mismo canto
Le chant de tous qui est le même chant
El canto de todos que es mi propio canto
Le chant de tous qui est mon propre chant
¡Gracias a la vida !
¡Merci à la vie !
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 8h43
Quel commentaire ! Bisous ?
nath
10 décembre 2020 @ 2h07
C’est une belle chanson de Violeta Parra, chanteuse chilienne.
Lili Saint Laurent
10 décembre 2020 @ 12h01
Merci pour l’info ! ♥️?♥️
maya
2 mai 2020 @ 21h13
magnifique
gros bisous
maya
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 8h43
♥️♥️♥️
CRI
3 mai 2020 @ 9h41
Triste et plein d’espoir , la vie quoi …
Bisous
Cri
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 10h53
Et nous deux au milieu ?Amie, oui ?!
aleka
3 mai 2020 @ 10h22
Ensemble nous pouvons transformer l’état d’urgence permanent en état de chance. Ma belle Lili je suis heureuse que tu trouves la force de transformer par ta poésie les pires moments en beauté et nous donner du courage. Plein d’amour et un grand merci !!
Gros Bisous!!!
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 10h54
Ma belle, ensemble, oui je l’espère ! Le plus rapidement possible ! Gros bisous et merci ❤️
Caroline
3 mai 2020 @ 10h51
Quel cadeau ? de t avoir dans nos vies, ma Lilli !! ????❤️
Lili Saint Laurent
3 mai 2020 @ 10h55
Et moi de t’avoir dans la mienne ! ❤️
nicky
13 mai 2020 @ 8h45
HAPPY BIRTHDAY à ma tendre Alice si créative ..
que la poésie continue à t’aider à profiter de la vie que tu portes en toi avec amour et courage ..
quoi de mieux que le confinement avec son doudou préféré …
tendres baisers
Lili Saint Laurent
13 mai 2020 @ 10h36
Merci Maman ? Mille bisous ?
Hélène Guéron
9 décembre 2020 @ 11h49
Merci pour ces vers et bon anniversaire Lili
Poésie – Joie au Coeur – Harmonie dans ta Vie
Lili Saint Laurent
10 décembre 2020 @ 11h58
❤️❤️❤️
Florence SAYAG-MORAT
9 décembre 2020 @ 18h47
merci Alice pour ce morceau choisi qui nous rappelle combien nous avons la chance de te connaître !
Lili Saint Laurent
10 décembre 2020 @ 11h59
Vous me manquuuuuezzzz !!! Gros bisous ♥️
nath
10 décembre 2020 @ 2h10
Ça me rappelle l’Horloge de Baudelaire, en moins sombre (ton poème!):
Horloge! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit: «Souviens-toi!
Les vibrantes Douleurs dans ton coeur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible;
Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison.
Trois mille six cents fois par heure, la Seconde
Chuchote: Souviens-toi! — Rapide, avec sa voix
D’insecte, Maintenant dit: Je suis Autrefois,
Et j’ai pompé ta vie avec ma trompe immonde!
Remember! Souviens-toi! prodigue! Esto memor!
(Mon gosier de métal parle toutes les langues.)
Les minutes, mortel folâtre, sont des gangues
Qu’il ne faut pas lâcher sans en extraire l’or!
Souviens-toi que le Temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup! c’est la loi.
Le jour décroît; la nuit augmente; Souviens-toi!
Le gouffre a toujours soif; la clepsydre se vide.
Tantôt sonnera l’heure où le divin Hasard,
Où l’auguste Vertu, ton épouse encor vierge,
Où le Repentir même (oh! la dernière auberge!),
Où tout te dira Meurs, vieux lâche! il est trop tard!»
— Charles Baudelaire
Lili Saint Laurent
10 décembre 2020 @ 12h02
Waouuh ! La barre est haute ! ???
Sylvia
11 décembre 2020 @ 9h37
Quel beau poème ma voisine, ça mérite vite vite un café. Bises
Lili Saint Laurent
11 décembre 2020 @ 11h14
Merci ? Avec plaisir ! ???