Me promenant dans Madrid, j’ai découvert ce livre dans un tout petit bar qui offre l’opportunité de prendre un verre tout en lisant de la poésie. Quel cadeau pour moi !
Un bon verre de vin et ce joli poème de Kiko Moras.
L’occasion pour moi également de travailler mon espagnol. Difficile exercice que celui de la traduction littéraire ! Je vous offre la mienne ci-dessous, à la suite du texte, en espérant ne pas avoir dénaturé ce si joli poème !
Un grand merci à Kiko Moras pour m’avoir donnée l’autorisation de le faire et de le publier ici !
Muchas gracias a ti, Kiko Moras, por darme el permiso para publicar este poema.
Diminutos
Puedo decirte
que te admiro por nada,
nada
en concreto,
que son
todos tus tropiezos,
tus errores
y cómo minimizas los míos
con una palabra convexa,
divides cuando rompes
los espejos,
porque parece que es innato
lo de saber
cuándo
mi tierra
se cuartea
y llega una llamada de teléfono
que huele a lluvia,
porque apareces
siempre
de imprevisto
con ese energía
insensata
que revuelve mis papeles,
porque cuando sumas mi mierda
con tu mierda,
resulta
un sonrisa tonta que revierte el mundo
lo pone de mi lado,
porque eres el “venga, que no ha sido nada”
cuando sacudes la tierra`
y la sangre de miedo
de mis rodillas
así de fácil,
a veces,
sólo hay que dejarse llorar,
tropezar,
equivocarse
eres la oportuna ostia
de mano abierta
que despierta
y me permite
resumir,
diminuto,
reemplazable,
imperceptible,
y me afloran los corones
suficientes
para gritar a a la vida,
por ciega,
que eso es todo,
que es sencillo,
que nos mata
lo mismo
que no hace fuertes
in no se lo diga a mamá, Kiko Moras © 2017
Diminutos
Je peux t’avouer
que je t’admire simplement,
tout simplement
particulièrement
pour tes faux-pas,
tes échecs
noyant les miens
dans un flot de vocabulaire
pour tes fractures
quand l’espoir s’enfuit
parce que tu sais
naturellement
quand
mon cœur
se serre
me téléphoner
les jours tout gris
parce que tu arrives
toujours à l’improviste
avec cette énergie
incroyable
qui bouleverse mon petit monde
parce lorsque tu évoques
mes problèmes et les tiens
cela te donne ce sourire idiot
qui me ramène à la vie
pour ton ” allez viens ce n’est rien”
quand tu me secoues
et que tu balayes d’un coup
la peur qui coule dans mes veines
si facile,
parfois avec toi,
juste de baisser les armes
de se tromper
de trébucher
tu es la main tendue
opportune
si vivifiante
qui me permet
de me recentrer,
minuscule,
remplaçable,
imperceptible,
et je sens en moi jaillir la vie
suffisamment
pour lui crier,
aveuglé par la colère
que ceci est un tout,
que c’est facile,
que ce qui nous tue
est également
ce qui nous rend plus forts
Marie Christine O'Dowd
13 mars 2016 @ 10h00
Je ne connais pas la langue espagnole mais en tout cas ta traduction me plait.
Ce texte me fait penser à une personne et lui correspond tout à fait .
J'aime beaucoup la dernière phrase : ” que ce qui nous tue est également ce qui nous rend plus forts ”
C'est tellement vrai pour moi .
Marie, une amie qui t'apprécie et une fan inconditionnelle .
Anonyme
14 mars 2016 @ 9h56
Un peu de poésie dans ce monde de brutes, quelle bonheur ! Belle idée et un grand merci !
Anonyme
17 mars 2016 @ 8h12
Aujourd'hui le ciel tout gris
Sur Maurice tombe la pluie
Si loin et proche à la fois
Je pense très fort à toi
Andicapette